Duché : Frie
Métier : forgeron
Religion : Luminisme
A genoux sur le sable du nouveau-monde, après ce voyage interminable à bord de ce cercueil flottant, Engus Flein était un homme heureux, un homme nouveau!
Engus était né dans une petite bourgade friarde il y a une trentaine d'années, quelque peu avant les expéditions de l'Atlantis et du Nostromos que l'on avait jamais revus. Il grandit dans une famille de la petite bourgeoisie, abreuvé par toutes les rumeurs folles au sujet de ces deux navires, avant de se dire, peu avant la puberté, que ces histoires étaient vraiment ridicules... D'ailleurs, il était impossible qu'une autre terre existe, vu que la religion enseignait que le Monde était un cube. Donc, tout navire quittant l'horizon tombait inmanquablement de la face de ce cube... Evidemment, Engus ne s'était pas abreuvéque de farandoles et de religion durant ses jeunes années, il avait reçu une éducation de bonne qualité pour quelqu'un de sa classe, aussi savait-il lire, écrire, avait la connaissance des mathématiques, des notions d'histoire récente, de géographie, et, ce qui lui servira le plus: il avait appris l'art du négoce et tout ce qui concerne le travail du métal en général en trainant dans les basques de son père!
Engus partait donc dans la vie adulte avec beaucoup d'avantages, sauf un: l'argent, que ses parents gardaient pour l'ainé... Engus dut donc se débrouiller et finit par acquérir une vieille mine dôtée d'un fourneau mais ce fit avoir... Non seulement l'usurier qui lui avait prêté l'argent nécessaire à l'achat avait pratiqué des taux inhumains, mais en plus, la mine ne donnait plus que très peu de fer, qui plus est d'une qualité tellement éxécrable qu'il était inutilisable... Avant même d'être riche, Engus était déjà ruiné. Aussi, prenant son courage à deux mains, Engus s'enfuit vers Port-Constance avant que l'on ne vienne le mettre au cachot pour impayés.
Arrivé sur place, Engus prit la seule décision qui lui sauverait finalement la vie, il s'embarqua dans une nouvelle expédition vers l'inconnu... Mort pour mort, autant ne pas en avoir la certitude absolue...
